E-Reputation Law - a case study on e-reputation

For further information, please visit the e-reputation law website

E-Reputation Law

Ma e-communication comporte-t-elle de l’audiovisuel ?

À l’ère de YouTube, la publicité télévisuelle sur internet n’est pas nécessairement qu’une arrière-pensée dans la stratégie de construction de l’e-réputation d’une entreprise.

Certaines entreprises ont même utilisé YouTube de façon innovante, allant au-delà de la simple vidéo. Lorsque cela fonctionne, le résultat reste gravé dans les mémoires. Tipp-Ex a ainsi lancé en août 2010 une publicité sur YouTube qui utilisait le produit de Tipp-Ex pour changer le titre de la vidéo et qui permettait aux internautes de changer la fin de la vidéo.

De nombreuses entreprises enregistrent également des vidéos pour se présenter, pour présenter un sujet ou pour répondre à des questions de consommateurs. Ainsi, certaines entreprises créent des animations pour accompagner visuellement une explication orale d’un développement, d’une innovation ou de la manière de résoudre un problème.

La publicité purement sonore, en revanche, est bien moins présente, et ce pour diverses raisons : les internautes n’aiment pas qu’un site web fasse du bruit de façon non sollicitée, ils préfèrent en général que le son soit accompagné d’une dimension visuelle.

Quoi qu’il en soit, il faudra que l’entreprise s’interroge sur l’applicabilité à ces vidéos des règles contenues dans les décrets (communautaires) relatifs aux services de médias audiovisuels, soit le Décret sur les médias audiovisuels  [Note: Coordination officieuse réalisée par le CSA au 13 février 2012 (disponible en ligne).] en Communauté française (du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel – CSA), le Decreet betreffende de radio omroep en de televisie  [Note: Coordination officieuse réalisée par le VRM au 13 juin 2012 (disponible en ligne en néerlandais).] en Communauté flamande (du Vlaamse Regulator voor de Media – VRM) et le Dekret über die audiovisuele Mediendienste und die Kinovorstellungen  [Note: Coordination officieuse réalisée par l’administration du Parlement de la Communauté germanophone (disponible en ligne en allemand).] en Communauté germanophone (du Medienrat).

Du côté francophone, le Collège d’autorisation et de contrôle du CSA a publié en mars 2012 un Recommendation on the scope of the regulation of audio visual media services  [Note: Recommandation relative au périmètre de la régulation des services de médias audiovisuels (disponible en ligne).], qui suggère que la mise en ligne de quelques vidéos ne devrait pas entrer dans le champ d’application du décret pertinent, à moins qu’il n’y ait d’organisation systématique des vidéos pour en faire un véritable « programme ».

Ainsi, il est recommandé à l’entreprise dont la fourniture de contenu audiovisuel n’est pas l’objet principal mais qui désire mettre des vidéos en ligne d’éviter de faire une catégorie « vidéos » sur son site web ou de créer une « chaîne » de vidéos sur YouTube. On peut en revanche se demander si par nature une entreprise qui fait du screencasting  [Note: Il s’agit d’enregistrements (avec narration) de ce que l’auteur effectue sur son ordinateur, comme par exemple une série de « tutorials » en format vidéo montrant comment mettre en œuvre certaines techniques de manipulation d’image dans Adobe Photoshop.] ou du podcasting  [Note: Le « podcast » est une émission audio ou audiovisuelle rendue disponible sur internet et que l’internaute peut télécharger soit manuellement, soit par souscription à la liste d’émissions (un flux RSS).] rentre dans le champ d’application des décrets. Les autorités n’ont semble-t-il pas encore eu à trancher la question.

Les conséquences de l’applicabilité des décrets pertinents sont multiples. On y retrouve entre autres l’obligation d’établir un rapport annuel, des règles quant au contenu, une signalétique pour la protection des mineurs ou encore une contribution à la production audiovisuelle si le chiffre d’affaires dépasse certains seuils.