Ma e-communication est-elle agressive ?
Une entreprise raisonnablement soucieuse de sa e-réputation a normalement le réflexe de ne pas être agressive envers le consommateur, puisque l’agressivité vient généralement offusquer le consommateur et donc avoir un impact négatif sur l’e-réputation de l’entreprise. Pourtant, certaines pratiques que l’entreprise ne jugerait pas a priori comme agressives peuvent l’être au sens de la LPMC.
Selon l’article 92 de la LPMC, « [u]ne pratique commerciale est réputée agressive si, dans son contexte factuel, compte tenu de toutes ses caractéristiques et des circonstances, elle altère ou est susceptible d’altérer de manière significative, du fait du harcèlement, de la contrainte, y compris le recours à la force physique, ou d’une influence injustifiée, la liberté de choix ou de conduite du consommateur moyen à l’égard du produit et, par conséquent, l’amène ou est susceptible de l’amener à prendre une décision commerciale qu’il n’aurait pas prise autrement ».
Ainsi, parmi les exemples de pratiques qui sont en toutes circonstances agressives [Note: Voy. liste complète énumérée à l’article 94 de la LPMC.], l’article 94, 5° de la LPMC énumère le fait de « dans une publicité, inciter directement les enfants à acheter ou à persuader leurs parents ou d’autres adultes de leur acheter le produit faisant l’objet de la publicité ».
Nous reviendrons plus en détail sur l’e-communication destinée aux mineurs.